Impossible de ne pas évoquer ici la semaine Nationale du Chien qui a commencé hier et s’achèvera le 8 octobre. Un moment truffé d’événements destinés à valoriser le rôle bénéfique du chien et à en faire la pédagogie auprès des futurs adoptants. Notons au passage que, si de nombreuses causes ne bénéficient que d’une journée par an, le chien, lui, dispose d’une semaine entière. Pas loin de devenir une cause nationale.
Pendant très longtemps éclipsés par les chats, bien plus nombreux et redoutables acteurs sur les réseaux, les chiens sont revenus sur le devant de la scène à la faveur de la crise sanitaire où ils permettaient de sortir sans avoir besoin de faire semblant d’aller courir autour de son immeuble. Avec, à la clé, le bénéfice de pouvoir socialiser avec ses voisins. Un jour viendra où l’on fera la liste des bienfaits générés par cette période…
Depuis, les chiens sont partout. Dans les magasins qui dédient des rayons entiers à leur confort, leur alimentation, leur bien-être et leurs loisirs car, désormais, il importe de savoir si son chien est heureux et s’il ne s’ennuie pas. Dans les librairies, avec le succès de ‘Son odeur après la pluie’ (80.000 exemplaires vendus depuis sa sortie en mars), premier roman d’un auteur inconnu. Et chez les marchands de journaux avec ‘Bâtard’, le nouveau magazine de tous les chiens. Les chiens font aussi une entrée remarquée chez les moins de trente cinq ans. Un galop d’essai avant le premier enfant ?
Les chiens peuvent prendre tous les rôles. Il y a le chien psy qui écoute, rassure et réconforte par sa présence et avec qui, parfois, l’on dort. Le chien actif, qui oblige à sortir et à faire de l’exercice. Le chien protecteur car le monde n’est pas sans danger. Le chien foodeur, sensible aux mélanges aromatiques de la marque Bab’in imaginée par Thierry Marx pour « sublimer les croquettes et terrines de votre boule de poils en un tour de main » ou aux recettes gourmandes de Loulou (blanquette de veau, sole meunière) vendues à l’unité (8 euros le plat de 250g) ou par abonnement mensuel. Il y a même le chien acteur comme dans le film ‘Anatomie d’une chute’.
Pendant ce temps, en toute discrétion, après les cabinets des dentistes, ceux des vétérinaires sont rachetés à tour de bras par des investisseurs avisés. La wouaf economy n’en est qu’à ses débuts.