Elle nous arrive du Canada et ne sera disponible chez Colette que début mars. Ailleurs ne pouvait être envisageable. Ce nouvel objet du désir se nomme Blk, soit la contraction de sa couleur en anglais. C’est la première eau minérale de couleur noire. Une eau minérale naturelle infusée aux minéraux fulviques qui sont à l’origine de sa couleur. Bien assimilables par l’organisme humain, les minéraux fulviques sont utilisés dans la médecine traditionnelle chinoise et l’ayurveda indien. Dotés de nombreux atouts, ils ont le pouvoir de régénérer les tissus cellulaires de l’organisme… et d’attirer les people de la planète… 100 % naturelle, sans colorants, ni additifs et même, aux dires de son « fabricant », sans aucun goût particulier…
L’apparition d’une telle proposition (bien qu’anecdotique), vient résumer à elle seule, le défi actuel du marketing… Comment réussir à attirer l’attention des consommateurs sur son produit quand celui-ci est hyper-concurrencé ? Si la question ne date pas d’hier, la réponse est, elle, devenue plus difficile… En raison d’une plus grande « porosité concurrentielle » entre les marchés, mais aussi, parce que les consommateurs savent tout sur tout et ont déjà tout vu…
Plutôt que de chercher, à coup (coût ?) de R&D, des effets Waouh, pourquoi ne pas « tout simplement » changer la couleur de son produit ? Swatch puis Ice-Watch ont joué à fond la carte de la couleur pour redynamiser le marché des montres. Pour lancer son iPhone 5C, Apple a davantage mis l’accent sur les couleurs vitaminées de sa coque que sur ses performances. Après avoir décliné leurs flacons en différentes couleurs, les marques de parfum n’hésitent pas, désormais, à colorer leurs jus… Et on ne compte plus les femmes croisées dans la rue aux cheveux rouges, bleus ou roses… Tout comme le nombre de marques qui viennent nous proposer une « color therapy »…
Quoi de mieux, en effet, pour attirer le regard que de changer de couleur ? Et, soudain, ce qui était devenu invisible, parce que trop familier, se met à ré-exister…