Michel et Augustin, les trublions du goût, ont encore frappé. Cette fois, ils ne s’attaquent, ni aux biscuits, ni aux yaourts, mais aux déplacements urbains. Quelle ambition ! Et tout particulièrement à ceux qui affectent « leur » ville , Boulogne Billancourt, en proposant à ses habitants d’acquérir des triporteurs à un prix préférentiel. 1.000 euros… au lieu de 2.620… Michel et Augustin n’ont jamais fait dans le low-cost… Lancée en ce début d’année, l’opération «100 triporteurs à Boulogne-B» a déjà permis à une centaine d’habitants d’acheter ainsi la «Rolls» des triporteurs…
D’une part, une mission de marque : tenter de supplanter l’usage de la voiture en favorisant les transports doux. D’autre part, un avantage pour les consommateurs : un triporteur à prix réduit en échange d’une promotion sur le véhicule transformé, pour l’occasion, en un média urbain, mobile et durable. L’opération n’est pas banale car elle a pour particularité de placer la marque en dehors de son secteur d’activité habituel. Pour une fois, une marque prend part à une cause qui ne la concerne pas directement. Il ne s’agit pas là, en effet, de faire acheter à ses consommateurs davantage de biscuits ou de les faire participer à un programme de fidélisation, mais, « simplement », de modifier leurs comportements de déplacement.
Une manière de s’adresser aux citoyens sans passer par la case consommation. On ne cesse d’entendre parler de la marque actrice qui veut « faire bouger les lignes » et du consommateur-citoyen au grand cœur prêt à mettre sa consommation au service du bien-être des autres. Ici, il ne s’agit que de citoyen. Oublié le consommateur. Enfin un vrai rôle pour une marque.