C’est la nouvelle tendance du moment. C’est aussi le succès actuel des librairies. Normal. Les « mug cakes » ou « gâteaux dans une tasse », directement importés des USA… Le principe est simple : il suffit de préparer la recette de son choix dans un mug ou une tasse à café, et de la faire cuire quelques minutes au micro-ondes. Difficile de faire plus simple. Dans un premier temps dédié au seul sucré, le phénomène aborde aujourd’hui les rives du salé avec le livre de Lene Knudsen qui y explique comment réaliser un déjeuner « gourmand et rapide à préparer » à base de cheddar, camembert, chorizo, gaspacho ou encore de vodka… Les amateurs apprécieront.
Avant ce débarquement américain, nous ne connaissions guère, en France, que Royco Minut’ Soup. La soupe en mug, plus ou moins épaisse, comme substitut rapide à un repas, la bonne conscience de manger « sain » en plus… C’était sous estimer le pouvoir du mug. Que dit de nous cette nouvelle façon de « cuisiner » ?
Que nous sommes toujours en quête de solutions capables de nous faire gagner du temps. L’affaire n’est pas nouvelle. Mais encore que nous savons nous montrer réceptifs à toutes propositions originales. Plus elles sont inattendues et « inédites », plus elles sont attractives. Il y a deux ans, Hervé This, physico-chimiste de l’INRA nous suggérait de faire cuire notre saumon dans notre lave-vaisselle. Le mug creuse aujourd’hui le même sillon du bizarre. Le succès de la cuisine en mug ne vient-il pas, aussi, nous confirmer, s’il en était encore besoin, que les consommateurs sont restés de grands enfants, toujours prêts à jouer pour éviter de cuisiner et à s’émerveiller devant un résultat inattendu.
Un peu d’effet sans beaucoup de savoir-faire : le quotidien enfin « réenchanté».